We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

141A2

by Leïtuss

/
  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    Purchasable with gift card

      €8 EUR  or more

     

  • Compact Disc (CD) + Digital Album

    CD édition Digipack de l'album 141A2
    + livret avec paroles.

    Includes unlimited streaming of 141A2 via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    ships out within 5 days
    Purchasable with gift card

      €10 EUR or more 

     

1.
Égaré 03:19
C’est égaré dans la jungle que l’on voit qu’en aucun cas les fauves ne sont ceux que tu crois. Perdu à en tomber dingue, je me traîne encore accroché à ma croix, pointé du doigt, écrasé par le poids de nos faiblesses et cette étrange sensation que d’être traqué sans cesse. Montrez-moi la sortie, ouvrez-moi la route, je n’ai plus ma place ici, j’étouffe. Et toi qui te plains la bouche pleine, tu ne récoltes que ce que tu sèmes : les coups, les mots, la colère et la haine, tu ne récoltes que ce que tu sèmes. Dites-moi qui a dévoré le festin que l’on devait partager, dites-moi qui s’est sali les mains, lequel d’entre nous s’est empiffré. Qu’il continue de se bâfrer jusqu’à ce qu’il s’étouffe, au pire je viendrai moi-même lui écraser la gueule dans sa bouffe, lui montrer la sortie, le laisser sur la route, c’est lui qui n’a plus sa place ici, sans nul doute. On aura mis le temps c’est certain, mais puisque tu nous veux dans la rue, on y vient. Nous serons la fièvre et pas le remède, je t’entends déjà chercher de l’aide, mais au fond, depuis longtemps tu sais que tôt ou tard nous serions le prix à payer. Nous sommes la fièvre, pas le remède.
2.
141A2 02:47
Mon grain de folie, ma schizophrénie, bien ancrée au fond, dévorante parfois. Mon grain de folie, ma schizophrénie, bien ancrée au fond, dévorante parfois. C’est bien là qu’est ma place, il n’y a qu’ici que je respire. Du reste je me lasse, ailleurs je m’attends souvent au pire. Parfois je me surprends à penser que je n’ai que ça et ma faculté à sombrer dans l’excès, où là c’est sûr, j’excelle. Oui c’est bien là qu’est ma place, il n’y a qu’ici que je respire. J’y laisse mon sang, ma sueur, mes songes et mes peurs. En mode combustion spontanée, je sais que je ne fais que passer, encore assez conscient pour ne pas penser qu’après moi il ne peut rien se passer. Qu’il ne reste à la terre qu’à se tasser. Combien de temps encore alimenterons nous les corps à corps ?
3.
Et l’on croise encore et toujours des ombres, perdues dans la masse, perdues dans le nombre. Parce que rien ne change. De la poudre aux yeux et des paillettes, tout ce qui scintille nous monte à la tête. Alors que rien ne change. Au ventre la rage s’essouffle et on s’en arrange. Et l’on rêve encore de murs ajourés, au jeu du plus con, les rancœurs ajournées. Alors que rien ne change. Si notre ultime force c’est d’y croire, Prenons garde à la farce des grands soirs. Parce que rien ne change. Au ventre la rage s’essouffle et on s’en arrange. Parce que rien ne change, si ce n’est qu’au ventre la rage s’essouffle et on s’en arrange. Dans les cordes, sparring partner, on prend des coups, on se fait à la déco, bien dressés on ne fait plus de cas, on s’habitue aux dégâts.
4.
Acide 03:50
Je te parle du mauvais moi, celui qui te veut du mal, qui t’entaille d’un éclat de voix, violente pulsion animale. Désolé pour toi si tu n’as croisé que ce moi-là, celui qui prend de la place, celui qui aussi agace. Je me complais dans l’acide, je me complais dans l’acide, je m‘y plais, je m’y perds, je suis là, plaie pour te déplaire. Pas toujours assez lucide lorsque trop proche du vide, sur le fil je tranche du mauvais côté de la branche. Pour un bon mot je t’embaume, une incision précise marquant comme un coup de paume traumatisant ma prise. Je choisis au hasard du passage mes cibles, mes otages, au risque de tomber sur un moi en pire, j’écorche sans y réfléchir. Si ça surprend, et que je le sais, aussi souvent que je peux je le fais. Et si ça fait mal, et que je le sais …?
5.
Crache 03:03
Y a ceux qui crachent et ceux qui lèchent. Ceux qui baissent leur froc, les mêmes que ceux qui retournent leur veste. Ceux qui s’écorchent, ceux qui se blessent, à tirer sur leurs liens comme des clébards en laisse. Moi je crache, je vire dans le trash, c’est comme ça que je m’accroche, c’est ma soupape. J’amorce loin de l’amour au couteau gravé dans l’écorce. Trop souvent je ne fais qu’ouvrir la bouche, rien de plus, je reste sur la touche en léthargie plus qu’en réflexion, à refaire le monde sans trop d’ambition. On a beau dire, on a beau faire, on a beau y croire, on se terre. Faudrait qu’il se passe un truc comme un électrochoc, un coup de trique, plus de trac, trop longtemps que l’on chuchote, soyons chauds comme la braise, brûlants, bouillants comme une partie de baise. J’ai toujours cette envie de crier, parfois que j’aime, souvent que je hais, mais on a beau dire, on a beau faire, on a beau y croire, on se terre. J’ai failli m’endormir, m’assouplir, avaler la soupe que tu voulais bien me servir, mais je n’ai fait que m’assoupir, moi, insoupçonnable soupir.
6.
7.
Et moi qui pensais avoir gagné ma place, depuis le temps que j’évite, que je chasse, cette image de moi, ce reflet dans la glace, tout s’effile, rien ne s’efface. Je reste las, posé comme une enclume à rêver de voyages, de vagues et d’écume, à prendre des coups sans jamais les rendre, attendre ma place sans jamais la prendre. Je finirai sûrement seul à chialer sur mon sort, à ressasser à raison plus qu’à tort cette pensée qui sonne comme une évidence, je n’ai rien tenté pour inverser la tendance. Il se peut que l’on tombe sans s’être accrochés, il se peut que l’on se soit laissés sombrer. Il se peut que l’on tombe sans s’être accrochés, pour des jours plus sombres on a qu’à se laisser glisser. On peut toujours faire semblant de gérer la crise, faire l’impasse plutôt que de doubler la mise mais c’est bel et bien emprisonnés dans nos vies que peu à peu se dispersent nos envies. Je me dis que même les jours où l’on avance, rien ne nous assure que nous soyons dans le bon sens, à contre-pied, à contre-courant, on ne nous donne pas toujours ce que l’on prend. C’est à mesure que je gomme, que j’efface, trop inquiet de regarder derrière, en face. Je m’assomme en somme pour ne plus y penser, je trinque à la santé de mes actes manqués. Perdu entre ce que je veux et ce que j’ai. Perdu entre ce que je peux et ce que je fais.
8.
Résigné 02:43
Résigné Plus d’espoir, peu d’espèces, plus d’espace pour l’espèce, désespoir de la race humaine. Jouer les rapaces et bouffer les restes en bout de chaine t’enchaîne. Le stress, la détresse, la vie de trime ensorcelé par la vitrine qui te pète la rétine. Ta tête dans le sable, la cible dans le dos, les jeux de hasard pour un horizon moins crado. Tu passes à la trappe, c’est le ball trap, flash ball, matraque, arnaque qui becte la baraque. Suffrage névrotique en pleine polémique, Pinocchio de la politique. C’est l’appel du vice qui te dit : « Fils, joue la farce plutôt que l’orifice de la matrice. Derrière ces murs ni doublure, ni conscience assez mûre, taraudé jusqu’à l’usure. » Et alors on nous le crie encore à l’écran : la vague, son creux, les gens à cran. C’est la rage, le feu, le sang, plus de rêve dans la cour des grands. Résigné à faire partie des perdants Avachis, on préfère s’en foutre, on s’enfuit, on zappe même plus, on doute, tellement c’est évident on croit savoir où on va, à l’écran de nous le crier, on n’arrête pas. On parle de la vague, de son creux, des gens à cran, accros à tout ce rien, le train-train décadent du quotidien. Décalés, d’aucuns cherchent l’imprévu, avancent juste pour voir ce qui n’aurait pas été encore vu. Si seulement on avait pu faire l’effort d’y croire encore, d’alimenter le combat en corps à corps et tenter de s’éloigner de ces chemins tout tracés au risque que dans chaque recoin, on y trouve déjà quelqu’un qui calcule, pour nous résonne, et nous bouscule. Ni les jeux de tarot, ni le marc de café, ni les prédictions des sages ne sauront contester ce que l’on sait. Oui, on sait où on va et comment on y va, et à bien y regarder, on y est déjà.
9.
En surface 03:31
En surface Rien à foutre de ton fric, de ta flambe, de tes fripes, je n’en veux pas autant que toi, je ne pense pas qu’à ma gueule tu vois. Toi il faut que ça brille, que ça claque, que ça bling-bling. Tu me trouves terne, un peu flou, on le sera tous à terme dans le trou. Faut qu’ça claque en surface même si ça sent le surfait, ça sonne le creux, ça sent le toc, tu peux pas me leurrer, je gratte pour voir juste histoire d’être fixé, mais ça ne claque qu’en surface et ça sent le surfait. Je vois que tu as les poignets lestés, habitue-toi aux bracelets, tu sais que tu n’es qu’en sursis, qu’on a déjà tranché des têtes ici. Une de plus ou de moins, pour nous ça ne change rien, l’histoire à coup sûr, ne s’écrit pas qu’en taguant les murs. Je pourrais te lacérer à coup de scalpel, te scalper à coup de pelle aiguisée comme dans Bernie, je pourrais te rayer le verni aussi, si violent que même l’imaginer ne soit permis. Mais au fond, tu t’en doutes, je préfère m’en foutre. Rien à foutre de ton fric, de ta flambe, de tes fripes, de ton essence, de ton fiel, rien à foutre de ton essentiel. Je crois que tu es vide dedans, tu cherches à combler c’est évident. Tu espères faire sensation, mais pas un instant tu ne feras illusion.
10.
Je te mangerai froid, ne m’oublie pas. J’ai le temps devant moi, regarde-toi. Peu m’importe l’endroit, je te mangerai froid. Entre coton et codéine, entre nylon et cocaïne, dans le silence ou le son, dans la forme, dans le fond, pour un pays ou une femme, dans le froid, dans les flammes ; le choix des armes, le choix des larmes, celui des jouets dans le vacarme, on se laisse le temps, on se laisse le choix de l’étendue des dégâts. Dans un coin de ma tête une ombre, une tache persiste. Tu t’enfouis, tu te caches mais je sais que tu existes. Tu te crois à l’abri du temps qui passe, pourtant tu sais, je trouverai ta cache. Dans un coin de ma tête une ombre, une tache persiste. Tu t’enfouis mais je sais que tu existes. Entre souffrance et prière, entre safran et cris de guerre, dans la poussière ou la brume, sous le plomb, sous ma plume, dans la chair, le fond de l’âme, dans la frénésie ou le calme ; le choix des armes, le choix des larmes, celui des jouets dans le vacarme, on se laisse le temps, on se laisse le choix de l’étendue des dégâts.
11.
Si je reste 03:31
J’imagine que rien, pas même le crépitement d’une clope, ne transpire du linge opaque, seul témoin de ce qui reste du choc. Tête baissée, j’ai songé singer les sages et effacer les traces de pas dans le sable, sans complexe, jouer les messagers. Non, pas besoin de vin ni de messe pour qu’à ce jeu je confesse mes angoisses et mes faiblesses. Nul besoin de lien ni de laisse, si je reste, à ces jeux je ne confesse ni angoisses, ni faiblesses. Que l’on s’agite, que l’on s’affaire, le tout s’ébruite du temps c’est dans l’air et même si souvent on se tait, ce qui ne se voit pas se sait. Je n’exclus pas l’impossible, c’est peut-être à défaut d’arguments que je suis et demeure indivisible, à jamais, pour l’instant… Je me perds si je reste, si je reste je te perds.
12.
Je t’ai laissé glisser sur ma langue jusqu’à la dernière goutte, même si je sais qu’à la longue tu auras ma peau…. Autant de fougue, de vertiges et de troubles ; touché par la grâce, emporté par la houle, imbibé, abîmé je m’oublie et me perds dans de profonds abîmes abominables et pervers. Je t’ai laissé glisser sur ma langue jusqu’à la dernière goutte, même si je sais qu’à la longue, tu auras ma peau sans doute. Je t’ai laissé sur ma langue glisser, tu auras ma peau, ma peau. Plus je te prends et plus j’ose, tu es de l’effet la cause, plus en moi tu coules, plus à toi je me colle. Ça va aller mais je suppose qu’à t’avaler j’ai eu ma dose et je tempère quand change l’atmosphère. Je t’approche et t’oublie, t’idolâtre et te perds quand trop proche de moi tu m’affaiblis.
13.

about

Deuxième album du groupe Saumurois Leïtuss, 141A2 distille un Rock / Métal brut, puissant et énergique.

credits

released October 24, 2014

Musique : Leïtuss
Textes : Yoric Leïtuss. Sauf Résigné, texte Pierrot Subsonic / Yoric Leïtuss
Enregistré, mixé et masterisé par Sebastien Langle (www.langlesebastien.fr)
en juillet / Août 2014 au « Reel Record Studio » Chez Timothée Le Hénaff
Produit par Sebastien Langle et Leïtuss
Chant : Yo
Basse : Patapock
Batterie : Jean-Rhum
Guitare : Tof
Guitare Solo sur « Tu m’auras pas » : Pierrot le requin de studio
Chant sur Résigné : Pierrot Subsonic
Artwork : Christophe Leïtuss
Crédits photos : Marcelle Vallet - Un homme seul sur un banc au Parc de la Tête d’Or P.Lindgren - African Hooded Vulture / Christophe GAGNEUX

license

all rights reserved

tags

about

Leïtuss Saumur, France

S’il y a des groupes que l’on ne présente plus, Leïtuss fait partie de ceux que l’on ne présente pas assez.
Après plusieurs essais prometteurs, le combo saumurois sort son premier album ”Rappel au désordre” sur le label Skalopard Prod’z.

Sur scène, Leïtuss est un redoutable prédateur qui capture le public et vous pilonne les neurones à grands coups d’un rock métal survitaminé.
... more

contact / help

Contact Leïtuss

Streaming and
Download help

Redeem code

Report this album or account

If you like Leïtuss, you may also like: